samedi 27 décembre 2014

Tête des Margès (2550m) à ski

Au départ du plan de la Gourra (1900m) jolie randonnée avec de la neige à partir du col de Veillos à 2194m. Agréable parcours avec une pente douce jusqu'à la tête des Margès qui culmine à 2550m. Descente dans une neige de printemps en bonne condition pour se régaler à ski sous un superbe soleil. 650m de dénivelé positif.

 A la montée au-dessus des lacs des Millefonts

 Sous le sommet

 Corniche près du sommet

 Crête en direction de la tête du Barn

 Vue sur la côte

Sommet

Sortie ski de rando vallon de l'Alpe


mercredi 15 octobre 2014

jeudi 25 septembre 2014

Hommage à Hervé

Hervé Gourdel

Un homme de la montagne est mort hors de son milieu, loin de sa vallée. Des fanatiques lui ont enlevé la vie parce qu'il était français. Je le croisais parfois sur les pentes enneigées et sa gentillesse de même que son sourire m'ont marqué. Ce montagnard aguerri sera toujours proche des cimes du Mercantour. Une grosse pensée pour toute sa famille qui traverse cette terrible épreuve. 
Voici quelques lignes écrites en pensant à lui.

HERVE


Ton regard est posé sur les roches des sommets.
Chaque pas nous tourne vers toi, ton cœur et ta bonté. 
Ta vallée est l'écrin de ton sourire durable
Qu'aucun de tes barbares ne changera en sable.

Je te revois glisser dans la pureté neigeuse
Aux flocons des beautés sans fard et ravageuses.
Tu savais les capter pour mieux les partager.
Les montagnes t'ont aimé et offert leurs secrets.

Pierre de lune, pierre précieuse, tu brilles dans le ciel France,
Au travers des nuages, par-delà les frontières.
Ton âme repose en paix, loin des bombes de la guerre.

L'oraison de l'automne est feuille de tolérance.
Dans la colère immense, la raison tombe par terre.
Ton vide est un orage, ses éclairs ta lumière.

mardi 16 septembre 2014

Tor des Géants 2014 : au-delà du rêve, la réalité

Big yéti et ses fans !

Le 07 septembre 2014, je suis sur la ligne de départ à côté d'un yéti violet... Je profite de l'instant au milieu de la foule de coureurs. J'ai le sourire. Dans quelques instants, nous serons tous lancés sur un parcours long de 330km et 24000m+. Au-delà des chiffres, je me languis de faire partie d'une aventure humaine intense. Le formidable accueil des valdotains n'est pas un mythe mais bien une réalité. Les rues de Courmayeur sont bondées pour accueillir la 5ème édition du Tor des Géants,
Je me sens prêt physiquement et mentalement. Avec mes amis Thierry et Bruno, nous avons écumé le Mercantour tout l'été. Les sensations sont excellentes même si je doute sur un point : mon pied gauche. Depuis le mois de mars, des gonflements apparaissent systématiquement après un effort de plus de 50km. Ils disparaissent au bout de quelques jours, ce qui ne m'a jamais pénalisé pour m'entraîner. Cette fois, l'effort prolongé annoncé peut contrarier le bon déroulement de la course. Quelques jours auparavant et pour la première fois, je me suis rendu chez un ostéopathe pour corriger le problème. A quelques minutes du départ, j'ai complètement oublié la douleur lancinante.
Le décompte final terminé, je suis mon ami Thierry déguisé en Yéti. La forme violette désarticulée se laisse vite distancer par le peloton. Je suis hilare. En dernière position, la bête goguenarde jouit d'un succès incroyable auprès du public. Les pauses photos succèdent aux pauses photos, au point que le serre-file s'impatiente sérieusement. Le yéti réunit alors toutes ses forces pour rallier le rond point qui marque la fin du centre-ville. Le masque tombe et Thierry réapparaît ruisselant de sueur ! Pour sûr, il y a laissé des poils ! Avant d'entamer la première ascension nous rejoignons quelques coureurs. Un énorme bouchon se crée au début de la montée du col de l'Arp. Je me faufile comme je peux et je patiente un long moment avant de retrouver une piste qui me permet de doubler plus facilement. La course est encore longue. Mon pied gauche se rappelle à moi rapidement. Ce n'est pas bon signe, je n'ai pas encore fait de descente. Je décide d'oublier la douleur en espérant qu'elle passera. La bascule vers la Thuile accentue mes doutes. Je mettrai le clignotant à Cogne après 100 km à lutter contre ma blessure. Je retiens mes larmes. Thierry est encore en course.
Quelques jours plus tard, l'IRM révèle un syndrôme du carrefour postérieur au pied gauche. 

Près du col de l'Arp (photo Bruno Gros)

Il est difficile de vous décrire le parcours et les magnifiques paysages traversés. D'autres le feront mieux que moi. Je préfère vous raconter mon regard sur l'épreuve.
De retour à Courmayeur, je retrouve Bruno qui a abandonné à Rhemes pour cause de vomissements et de problèmes gastriques. La déception est de taille mais nous décidons de suivre Thierry et d'autres coureurs.
De bases de vie en bases de vie, nous allons découvrir des hommes et des femmes épuisés, au fond du trou, hagards, délirants, souriants ou pleurants. Être spectateur du Tor des Géants, c'est assister à un ballet d'émotions. Les proches des coureurs ont souvent la larme à l’œil. Cette course est hors-norme. Les bénévoles sont des mères pour les participants. Leur accueil et leurs sourires sont une bouffée de chaleur incroyable dans les nuits les plus noires et les plus froides.
Le Tor des Géants, c'est aussi des coureurs qui prennent des camping-cars ou des voitures pour aller plus vite. Désolant. Un grand nombre n'hésite pas à « s'empiffrer » d’anti-inflammatoires, médicaments ou autres produits miracles. Pathétique. Quelle gloire à tirer de telles pratiques ? J'ai infiniment plus de respect pour un coureur comme Thierry qui sans assistance et médicaments boucle son cinquième Tor des Géants. Si le défi est trop grand, faut-il avoir recours à tout et n'importe quoi pour avancer ? Nous sommes loin du débat, bâton ou sans bâton. Ce dernier à toujours fait partie du milieu de la montagne, du berger de l'antiquité aux randonneurs et skieurs de notre siècle.

Mon abandon et l'observation de la course ont accentué mes interrogations sur le trail qu'on ne sait plus vraiment définir. Certains critiquent l'effort longue durée, ses risques potentiels pour le corps. D'autres blâment ceux qui tournent autour d'un stade. Avant de juger, mieux vaut analyser ses propres motivations. Autant de coureurs, autant de pratiques. Pourquoi opposer les traileurs aux routards ? Les coureurs aux marcheurs ? Les ultras fondus aux pistards. Chacun peut apporter à l'autre dans le respect de soi et des autres. Je n'appartiens à aucune catégorie. Pour ma part, et je ne suis pas le seul, j'aime l'effort pour rester en forme et mieux comprendre mes limites. Je ne me retrouve pas dans  « l'esprit trail » ou d'autres corporatismes qui ne sont qu'une illusion. Il est dommage de s'enfermer dans une pratique quand tant d'autres nous tendent les bras. Varions les plaisirs et surtout amusons-nous ! Le sport n'est sérieux que pour les professionnels et celles et ceux qui en ont besoin pour sortir de la misère.
Aujourd'hui, le Tor des Géants fait rêver par ses chiffres démesurés. Mais l'essentiel est ailleurs. Il est une aventure en soi, une découverte de ses propres limites mais aussi de paysages et de personnes formidables. Il y a deux courses en une sur le Tor des Géants (comme pour beaucoup d'autres!) : celle des amoureux de l'effort en nature et celle des amoureux de reconnaissances. Celui qui a son nom en haut de la liste des résultats mérite autant de respect que le dernier d'une course. A chacun son combat, à chacun ses défis. Je tire un grand coup de chapeau à mon ami Thierry qui véhicule un grand nombre de valeurs, celles de l'amitié, du partage, du respect et de la joie dans l'effort.

J'ai encore beaucoup de choses à apprendre et la course en montagne ou ailleurs est un véritable éclairage. Blessé aujourd'hui, demain sera une autre histoire...

mercredi 20 août 2014

La cime de Nasta (3108m)

En compagnie de Florian, nous sommes partis du Boréon en direction du col Guilié par le vallon des Erps. En basculant côté italien, nous avons suivi les traces rouges évidentes en direction de l'Argentera. Nous sommes passés sous les gendarmes du Brocan, au pied du pas du même nom avant de retrouver le GR. Nous l'avons vite quitté au niveau du lac de la Nasta pour continuer vers le collet de la Forchetta situé au sud. Nous sommes ensuite montés par un petit couloir vers l'est, bien indiqué, avant de terminer par un "zigzag" plein nord. Il ne reste plus que quelques pas avant de gravir les deux cimes. Le sommet offre un panorama exceptionnel sur l'Argentera et l'ensemble des Alpes où nous avons pu apercevoir le Mont Blanc. Magnifique moment partagé avec un super gars !

 Florian dans le vallon des Erps

 Col Guilié

 Cime de la Nasta

 Devant le lac de la Nasta au pied du couloir de la Forchetta

 Au col de la Forchetta

 Dans la voie normale

 Argentera

 Cime centrale de la Nasta

 Depuis l'autre cime

 Flo en pleine action !

 Descente par le même itinéraire

 Lac de Nasta

 Pas mal la vue !

Au retour

Ingrédients du trail : amitié, nature et joie !

A J-18 avant le Tor des Géants voici une vidéo d'une rando-course magnifique. Si vous en avez la possibilité, foncez vers cet endroit merveilleux !


mercredi 30 juillet 2014

X-Alpine en Suisse : 110 km démentiels !

Le jeudi 10 juillet, toute la famille prend la direction du Valais en Suisse et plus précisément de la célèbre station de Verbier. Après mon abandon sur le trail du Cro-Magnon (km 80 pour cause de fatigue générale), j'ai à cœur de participer et surtout de finir un ultra trail typé montagne. La X-Alpine de 111 km pour 8700 m+ est parfaite pour se dégourdir les jambes ! Je me sens en grande forme même si le manque de sommeil (3h par nuit durant deux semaines pour cause de travail) se fait encore ressentir.
On the road again

Paysage d'Aoste
Nous passons par le Col du Grand Saint-Bernard (frontière italo-suisse) où nous trouvons la neige. Le parcours de l'ultra trail passe par là et le froid laisse présager une course difficile. Durant les quatre jours où nous serons en Suisse, nous n'aurons malheureusement pas l'occasion de voir les sommets alentours pris dans la brume.
Passage au col du Grand Saint-Bernard sous la neige
Sur la place de Verbier, nous rencontrons la sympathique organisatrice du trail Tiphaine qui nous oriente vers le Camp de base au Châble où nous séjournerons. L'endroit est parfait pour se reposer et se détendre en famille. Nous aurons l'occasion de partager de bons moments avec le photographe Cyril Bussat et sa collaboratrice Laëtitia. Nous faisons aussi la connaissance des "élites" comme le finlandais Fritjof Fragerlund et le célèbre français Ludovic Pommeret accompagné de son épouse.
Au camp de base au Châble
Le lendemain, le temps médiocre persiste. Je profite d'un footing matinal et d'une brève éclaircie pour admirer les magnifiques paysages du coin. A Verbier, de nombreux coureurs sont présents dès 14h pour retirer leur dossard. L'organisation est bien rôdée et les bénévoles très accueillants. Globalement, nous avons été enchantés par la générosité des suisses. Je rentre assez vite au camp de base pour me reposer et préparer mes affaires pour le lendemain. Le matériel obligatoire ne sera sûrement pas un luxe dans des conditions qui s'annoncent extrêmes.
Le jour J, l'ambiance est à son paroxysme grâce notamment à Ludo Collet, animateur bien connu dans le monde de l'ultra. La météo annonce de la pluie, du froid et des orages : un cocktail détonnant ! A 5 heures du matin, le village de Verbier semble déjà réveillé malgré la nuit. Sur la ligne de départ, je suis pressé de partir, de découvrir un parcours exceptionnel et de jauger mes capacités physiques. Le décompte avant le coup de feu est une vraie jubilation : le cœur bat plus fort, les coureurs sont à l'unisson.
Sur la ligne de départ
A quelques secondes du départ

Vidéo du départ
Les premiers kilomètres donnent le ton avec une allure très rapide dès le départ. Par curiosité, je suis Ludovic Pommeret et Jules-Henri Gabioud dans la première montée de 300m+. Leurs grandes enjambées m'impressionnent et feront une nette différence dans la descente suivante et tout le reste du parcours. Les deux acolytes ne se quitteront plus pour finir main dans la main dans un temps canon de 14h35'. De mon côté, je reste dans le top 10 à ma grande surprise. Les jambes répondent bien. Je creuse l'écart dans les montées. Le choix de mon matériel (sac, textile et bâtons) me semble pertinent. Je vais très vite déchanter avec mes Hoka Stinson. Avec leur amorti incroyable, je les ai choisies pour le Tor des Géants (330km pour 24000m+) qui aura lieu en septembre prochain. J'espère ainsi ménager au maximum mes articulations et mes muscles pour durer le plus longtemps possible. Je suis très satisfait de mes chaussures mais sur terrain gras elles sont complètement inadaptées. Les premiers kilomètres très rocailleux, avec notamment les 1700m+ de la montée d'Orny (altitude 2800m et km 30), ne me posent pas de problème mais les derniers kilomètres très gras seront un véritable chemin de croix.
Juste avant le refuge d'Orny

Le refuge d'Orny nous accueille au son du Cor. L'endroit est superbe et l'ambiance montagne réjouissante. On m'annonce toujours dans le top 10. La descente qui suit est très technique et j'y prends beaucoup de plaisir. Les chemins variées et bucoliques font passer le temps plus vite. A ma grande surprise, j'arrive déjà à La Fouly (km 50) où Edith et les enfants doivent m'attendre. Malheureusement, en avance sur les prévisions chronométriques, nous ne nous croiserons pas. Je repars déçu mais ma motivation reste intact. Je sais que je retrouverai tout mon petit monde au col du Grand Saint Bernard. Auparavant, il faut passer le terrible col de Fenêtre et ses 1600m+. La pluie verglaçante redouble et je suis complètement trempé. Les chemins se transforment en rivière sous les trombes d'eau orageuses. Malgré tout, je me sens très bien. Je cours dans les montées qui ne dépassent pas les 15-17%. J'ai la joie de retrouver Cyril Bussat au col de Fenêtre qui après quelques clichés m'encourage. Sous son grand parapluie et son épais ciré, il me confie qu'il ne pourra pas rester longtemps sous de telles conditions météo. Etre là montre déjà son grand professionnalisme : chapeau l'artiste !
Le mental est bon et je retrouve avec plaisir le chemin connu du col du Grand Saint-Bernard. Comme espéré, Edith et les filles m'attendent au ravitaillement (km 60) sous une pluie diluvienne. Leurs sourires et leurs encouragements sont une grande énergie.
Au col du Grand Saint-Bernard
Les filles attendent papa
Avec mon ange au ravitaillement
Je suis pointé en 9ème position. Place que je ne quitterai pas jusqu'à Bourg Saint-Pierre (km 75) où je change de chaussures et de vêtements. Je mange quelques pâtes et je repars en pleine possession de mes moyens. Je n'ai pas encore eu de baisse de régime.

Vidéo descente col des Chevaux
Sur le parcours
Sortie du ravitaillement de Bourg Saint-Pierre

C'est reparti !
La montée vers la cabane Mille se fait encore sous la pluie mais le terrain a changé : les sentiers de terre sont une véritable pataugeoire. Mes chaussures adhèrent très mal. Je prie pour que la descente après le sommet ne soit pas dans le même état mais ce ne sera pas le cas. Arrivé à Cabane Mille (km90), je suis encore 9ème. Je prends une soupe chaude pour me réchauffer.
Avec la tombée de la nuit qui se profile, la température a encore chuté. Je repars confiant. Malheureusement, la descente entame sérieusement mon mental. J'ai l'impression d'avoir des savonettes aux pieds. Les chutes se multiplient sur un terrain rendu encore plus boueux par les passages successifs des coureurs du petit et du grand parcours. J'enrage et je peste contre moi-même. Je suis incapable de trouver le juste équilibre. J'arrive à Lourtier (km 96) en ayant perdu beaucoup de temps et deux places. Edith s'aperçoit de mon coup de moins bien et tente de me remotiver. J'ai perdu beaucoup de force à lutter contre les glissades et je ne suis pas au bout de mes surprises.
Arrivée à Lourtier
Départ du ravito
En route pour la dernière difficulté
 La dernière montée vers La Chaux en condition nocturne, dans le froid et sous la pluie est terrible. Sur la crête, il est difficile de se repérer dans la brume (l'organisation, loin d'être frileuse, choisira d'ailleurs par la suite de stopper momentanément la course à Lourtier). Dans la descente suivante, je vais vivre l'une des plus terribles expériences en trail de ma vie. Incapable de courir sur le chemin boueux en raison du manque d'adhérence, je choisi de courir sur la végétation qui le longe. Je suis couvert de boue de la tête au pied en raison d'une trentaine de chutes .  Je suis groggy, je n'en reviens pas de ne pas pouvoir poser un pied sans glisser. Je maudis les Hoka, mon incapacité à trouver mon équilibre. Je cherche toutes les positions sans succès. De nombreux coureurs me doublent sans que je ne parvienne à comprendre pourquoi eux ne glissent pas. J'ai envie de courir pieds nus mais la raison m'en dissuade. L'arrivée est toute proche et tellement loin... Je tombe, je me relève, je tombe , je me relève, je tombe et je me relève encore. C'est un miracle que je ne sois pas blessé. Un pied foule enfin un terrain dur : le bitume. Verbier est là. Les rues détrempées sont désertées.  J'accélère. Je franchis la ligne après 18h46' d'une aventure incroyable, riche en émotions et sensations. Je termine en 15ème position et 3ème français. L'objectif est atteint. Je suis transis de froid. Edith et les filles sont là pour me réchauffer ainsi que les premiers secours et leur ambulance chauffée. Un grand merci à eux.
Sur la ligne d'arrivée le lendemain

Sur 417 partants, seulement 173 connaîtront la joie d'être finisher.
Je viens de terminer une course terriblement dure, inégalable et je sais que la prochaine s'annonce tout aussi intense. Je me languis déjà d'être à Courmayeur le 7 septembre prochain pour le grand Tor des Géants !
 Un grand bravo à une organisation accueillante et parfaitement bien huilée. Les bénévoles ont toujours été adorables. Malgré les conditions exécrables, je garde un excellent souvenir d'un parcours magnifique et très alpin. Mention très bien pour cet ultra d'exception.
Un immense merci à ma femme toujours très présente et toujours à fond derrière moi.
Pour plus d'infos sur la course : http://www.trailvsb.com/fr/

dimanche 25 mai 2014

Cime Ouest de Fenestre en ski de rando

Montagne liberté !


Edith au Trail des Limaces 2014 !

Samedi 24 mai 2014 est une date à retenir : premier dossard pour ma femme Edith ! Pour une première, elle a choisi le format court du Speedlimaces, soit 8km pour 120m+. Pour ma part, je profite de l'occasion pour présenter mon livre aux nombreux coureurs présents. Un grand merci à Stéphane Giordanengo, organisateur de l'événement, pour son invitation. 

Au stand de mon livre

Tout au long de la journée, les courses s'enchaînent. Le trail de 25km lance le bal à 14h30 et le Speedlimaces le referme avec un départ donné à 17h. 

 Juste avant le départ

Fin d'échauffement

Edith part prudemment en queue de peloton et remonte progressivement au fil de la course composée de deux boucles de 4km.

Départ

Ses filles l'attendent au village pour le premier ravitaillement. Leur maman passe à toute allure avec un bel état de fraîcheur.

Ravitaillement de mi-course

 Bien dans les montées, elle perd un peu de terrain dans les descentes où les grandes foulées font la différence. Elle termine la course sous les pétales de rose lancés par ses filles après 48' d'effort.

Arrivée dans la mairie de Blausasc


 Au final, Edith a eu de bonnes sensations avec en prime une première place en catégorie sénior femme et une généreuse dotation en produits italiens. De quoi encourager la belle à s'amuser de nouveau sur les sentiers ! Bravissimo !

Podium sénior femme !

Je tiens à remercier toutes les personnes qui se sont arrêtées à mon stand pour discuter voyage. J'ai passé un agréable moment de partage et l'ambiance conviviale n'y est pas étrangère. Les bénévoles ont été aux petits soins avec les participants du début jusqu'au copieux repas de fin de soirée. Une bien belle journée !

 Noël Smara, voyageur à vélo bleu !

 Avec Jean-Marie Deletang 

Belle fin de soirée

Plus d'infos sur le site de la course : http://speedlimaces.over-blog.com/


dimanche 4 mai 2014

Trail Ardéchois 2014 : une bien belle balade !

Le jeudi 1er mai, jour du bonheur, toute la famille prend le départ pour l'Ardèche où nous attendent Monique et Alain, propriétaires d'un gîte à Cluac (tél. : 0475580364). Notre objectif : profiter des vacances pour découvrir une nouvelle région, rencontrer ses habitants, partager leur terroir et participer à la 20ème édition du trail Ardéchois pour moi.

 De nombreux châteaux en ruine sur les sommets

 Genêts en fleur 

 Youpi, nous sommes en Ardèche !

 Arrivée au gîte à Cluac, à 25' de Désaignes

 Un gîte très chaleureux

 Alain nous guide dans le secteur

 Plateau au-dessus du gîte

Oh, la vache!

Les attachants Monique et Alain

Le vendredi, nous nous rendons au petit village de Désaignes, départ et arrivée de la course, en plein travaux de rénovation. Sur le site de remise des dossards, nous retrouvons Dawa Sherpa, figure emblématique du trail. Blessé, il est venu soutenir l'organisation et proposer son livre et ses tee-shirts au profit de son village d'origine Taksindu Solukumbu au Népal. Je croise aussi Rodolphe Pogorely et Henri Laurrain, amis de Fréjus qui sont venus pour courir le 36km. Le monde du trail est petit !

Toujours une grande joie de retrouver Dawa !

Samedi, 8h00 le centre du village est bondé. Cette année, le fondateur du trail Loulou Chantre tire sa révérence à la tête de l'organisation. Comme à son habitude, il est présent au balcon d'une des maisons de Désaignes pour encourager les coureurs présents. Les concurrents du 57km et du 36 km prennent le départ en commun. L'une des spécificités de l'épreuve est de leur permettre de choisir, au km 29, l'une ou l'autre distance. 
Pour ma part, je suis résolu à terminer le 57 km et ses 2400m+ malgré un manque de fraîcheur certain. Aujourd'hui, outre l'aspect découverte et la joie d'être présent, mon objectif est de retrouver du rythme sur un parcours peu technique, souple mais assez cassant. 

 A quelques minutes du départ

 Désaignes aux couleurs de la course

Foule à Désaignes

Le décompte terminé, je m'élance avec plus de 1000 coureurs. Le premier tour du village bouclé et l'arche passée, la pente se durcie aussitôt. Assez raide sur le premier kilomètre, elle s'adoucit très vite. Je trouve un bon rythme à quelques mètres derrière Nicolas Fruchart, futur vainqueur. 

Départ réel (photo du site de l'Ardéchois)

Les sensations sont bonnes. Après le passage des éoliennes (1150m) suit la descente vers les ruines emblématiques du château de Rochebonne (km17). Le passage technique est grandiose et offre un superbe panorama sur la vallée de l'Eyrieux. J'échange quelques mots avec Nicolas qui participe pour la troisième fois à la course. Après la traversée de la cascade, il prend la poudre d'escampette dans la montée vers le premier ravitaillement situé à Saint-Jean-Roure (km22). J'y retrouve ma petite famille qui m'encourage et me donne du baume au coeur. A ce moment là, je suis surpris de ma fraîcheur. Je me sens bien. On m'annonce que je suis aux alentours de la 20ème place, 36 et 57 km confondus. La seconde montée vers les éoliennes, en sous bois, est agréable. Avant de basculer dans la descente, deux petits hommes bleus me dépassent au petit trot. Je reconnais Sylvain Arnaud et Aurélien Collet (team Hoka One One). Je les suis 3 kilomètres dans la descente avant de les voir disparaitre au détour d'un chemin. A ce moment précis, je me demande si je ne suis pas parti trop vite mais les sensations de rythme sont excellentes, c'est ce que je suis venu chercher !

Les beaux sentiers de l'Ardéchois (photo du site de l'Ardéchois)

Je parviens au 33ème kilomètre en 7 ou 8ème position. Le ravitaillement à Sautereaux, coquet hameau, est rapide et mes supportrices toujours présentes ! Je repars prêt à en découdre avec les 24 derniers kilomètres. 

Ravitaillement de Sautereaux

Les pistes et singles s'enchaînent et je me rends compte que mon rythme diminue peu à peu. Je gère le coup de moins bien et je repars de plus belle dans une descente mais à la montée suivante les muscles des jambes ne supportent plus l'effort concentrique. Elles sont raides comme des piquets ! Je paye les sorties accumulées les derniers jours. 
Au ravitaillement de l'Abatie-d'Andaure, je suis méconnaissable. Thomas Pigois me reprend à ce moment là. Je vais perdre 14' sur lui sur la dernière partie de course (12km) : un gros morceau avec la montée raide jusqu'au château de Rochebloine, situé à près de 1000m d'altitude. Le splendide belvédère sur la vallée du Doux se mérite. Je vois fondre plusieurs coureurs sur moi. Je suis au ralenti. Je double péniblement des promeneurs. Les jambes ne répondent plus. Je serre les dents. Je puise au fond de mes ressources mentales pour ne rien lâcher. 

Arrivée difficile au château de Rochebloine (photo Thierry Sube) 

La descente qui suit sera mon salut. L'effort excentrique passe beaucoup mieux et je déroule jusqu'à la ligne d'arrivée que je franchis en 5h46' à la 15ème position. Mes filles m'accueillent avec de belles fleurs et je profite pleinement de l'instant. J'ai terminé l'Ardéchois, son parcours rapide et cassant. Les images des pinèdes, des ruines et des vues sur les vallées s'entremêlent dans ma tête. Quelle découverte ! 
Le repas d'après course avalé, je fais la connaissance des sympathiques coureurs Stéphane Bégaud et Thomas Pigois. Le premier, membre du team Streetstepper-Mizuno, est un vétathlète et traileur qu'on ne présente plus ! Le second, hormis d'être un bon coureur, est aussi pédagogue. Je vous invite à découvrir son site Expertrail :  http://expertrail.com/. Vous y puiserez un grand nombre de conseils pour améliorer votre pratique du trail.

En compagnie des sympathiques Stéphane Bégaud et Thomas Pigois

Bravo à l'organisation et à Loulou Chantre qui aura fait de l'Ardéchois une course incontournable du calendrier. 
Merci aux bénévoles et spectateurs pour leurs sourires et encouragements tout au long du parcours.

Vidéo de 7'26 

Toutes les infos sur : http://www.trailardechois.com/