dimanche 25 janvier 2015

Cime de Rogué (2705m) et Pagari de Salèse (2678m)

Ce samedi 24 janvier, la neige nous attire une nouvelle fois dans ses draps blancs. Aujourd'hui, je suis accompagné d'Agnès et de Phil et nous partons au-dessous du parking du col de Salèse. 

Phil mène le train

Agnès profite un maximum

La montée est damée par les passages successifs des skieurs et raquetteurs, une vraie piste de bobsleigh ! Après le col, nous ne croiserons plus personne.

La banane !

Phil devant le Caïre Pounchu

Plein centre

Le ciel est clair, pas de vent et la douceur est surprenante en cette fin janvier. Les paysages vers le plateau de Fremamorte sont somptueux et, suivant la qualité de la neige, nous choisissons de partir plutôt vers la baisse de Rogué pour ensuite atteindre la cime du même nom. La monté est agréable jusqu'au col mais la crête jusqu'au sommet est croûtée et verglacée par endroit. Qu'importe, l'itinéraire offre une vue imprenable sur l'Argentera, plus haut sommet du massif, et la mer méditerranée. Le luxe !!!

Sous la Serre de Rogué côté Nord

A la baisse de Rogué

Phil sur la crête en direction de la cime

Le paradis

Nous déjeunons au soleil avant de rechausser les skis pour une descente en direction du vallon des Naucettes. Après une centaine de mètres, nous décidons de retourner vers la baisse de Rogué en raison d'une neige difficile. 

Déjeuner avec Phil et Agnès au sommet 

Skis à la cime Rogué

De retour à la baisse, la cime de Pagari de Salèse nous fait un clin d’œil et nous décidons de la gravir. Une superbe idée car le panorama, avec un ciel multicolore, nous offre un instant irréel. 
La neige à la cime est verglacé et les premiers mètres en descente sont techniques avant d'arriver dans le couloir ouest en bonne condition. La suite sera plus dure avec une neige très inégale. 
Superbe sortie avec près de 1500m+. 


 Cime de Rogué depuis la cime de Pagari de Salèse

 Nouveau sommet pour la journée

 Agnès dans son élément

 L'Argentera




lundi 19 janvier 2015

Le Péril Jaune à Saint-Jeannet : suivre sa voie

Ce dimanche, il fait beau mais plus frisquet que les jours derniers. Agnès m'accompagne vers la grande face du Baou de Saint-Jeannet. Elle s'apprête à monter en tête dans la grande voie que nous avons choisi : le Péril Jaune (TD). Un nom à faire pâlir !



 A la chapelle, point de départ de la journée

 La grosse tâche jaune, c'est pour nous !

 Au pied de la voie

Rituel

Qui a mis tout ce savon sur la paroi ? La première longueur propose un pas de bloc en 6a+. Agnès est cueillie à froid mais passe finalement avec toute la facilité qui caractérise son style. Le mien de style est moins dans la finesse. J'attrape tout ce qui se situe au-dessus de moi. Dur de poser les pieds qui glissent à chaque poussée. Une écaille en inversé s'avère être une bonne solution. Je passe en force plus à droite. Ouf ! La suite est beaucoup plus facile. Le rocher semble sculpté dans l'ambre. Agnès à la banane et moi je m'en prends plein la poire. 


 A la sortie du pas patiné

Première longueur dans la besace !

La deuxième longueur se mérite aussi avec deux bombés qui laissent très vite la place à un beau mur jaune crochetant. Le relais se fait dans une grotte. La voie est encore à l'ombre le matin. 
Il est temps de repartir vers la troisième longueur avec un premier pas en 6a+. Un gros bloc au doux nom de Tête de rat nous barre le chemin. Agnès trouve la clé de la porte d'entrée sans problème.  Fidèle à moi-même, je rentre dans le lard. Cette fois, je me tords dans tous les sens sans succès. J'y laisse beaucoup de plumes. Mes bras arrivent ensuite à me hisser jusqu'au troisième relais. Repos !


 Agnès prête à affronter la Tête de rat

Agnès entame la traversé de la quatrième longueur et part un peu trop loin pour remonter dans une fine dalle. Elle n'arrête jamais ! Je ne sais pas encore que je vais faire une partie de la voie Petit Thierry. Après la Dominante, je commence à prendre goût aux traversées. La suite me surprend. Dans une dalle verticale à souhait, je me régale. C'est dur (6b ?) mais le passage est littéralement merveilleux. Je rejoints Agnès sur le Boulevard, magnifique vire de La Dominante.  


R3 avant la traversée sur la droite du rocher

Au vue de ce qui nous attend au-dessus, nous comprenons notre erreur et nous traversons de 10m sur la gauche pour retrouver la cheminée de la voie initiale. Le passage est superbe et sans mauvaise surprise avec de beaux mouvements d'opposition.
Au relais R5, un joli surplomb nous attend. Quelle joie d'en passer un non patiné! Le pas derrière nous, la suite est étrange avec des passages d'arbres en mode sangliers le tout sans aucun point...


Sur le Boulevard


Agnès au R5


 R5 avec chaîne !

C'est parti !

Surplomb 

La suite est une randonnée improvisée au cœur du Baou avec des passages sur terre, vire végétale (parc à moutons) puis grimpe dans le 4c. L'arrivée est  magique et ce encore une fois grâce à une partenaire de cordée irréprochable. Un grand merci Agnès !


Dans le parc à moutons

 Agnès savoure le coucher du soleil

Le sommet

lundi 12 janvier 2015

La Dominante à Saint-Jeannet

Samedi 10 janvier, la température est clémente. Avec Phil, nous montons vers la Grande Face du Baou de Saint-Jeannet, véritable sanctuaire de la grimpe. Après l’Étrier la semaine passée avec Agnès, j'ai envie de continuer à visiter le secteur. Aujourd'hui, nous avons choisi la Dominante cotée D- avec deux passages dans le 6a et surtout de longues traversées.  
Au pied de la grande voie (d'une dizaine de longueurs pour 200m+), mon compagnon de cordée me réserve une belle surprise : "Tu fais tout en tête". Pour une reprise et des sensations totalement absentes, je risque de "couiner" sévèrement mais difficile de refuser une telle proposition d'autant que c'est une première pour moi.

C'est pour qui tout ça ?

La première longueur est excellente pour s'échauffer et se mettre en condition. Il faut contourner un éperon pour gagner un arbre où se trouve le relais. La deuxième longueur propose un pas dès le départ qu'il faut négocier intelligemment (chose que je n'ai pas faite !) pour ensuite poursuivre sur un parcours "randonnée" jusqu'à un relais confortable. Phil est cool et prend des photos. 

Le départ de la troisième longueur demande un pas en traversée avant d'arriver à un autre relais porte d'entée du "Boulevard", grande traversée d'environ 40m assez facile mais avec du gaz à gogo ! Pour moi le plus beau passage de la voie. Le relais se fait à l'arbre, coin pique-nique de Jardins Suspendus.

Départ de la troisième longueur

Dans le Boulevard

La longueur d'après permet de récupérer et de se préparer au passage suivant plus costaud. Ce dernier est une traversée ascendante en diagonale jusqu'à un petit arbre où se trouve un relais bienvenu. 

Le charme du Baou                                    Phil tout sourire 

Il reste une dernière traversée, véritable pas dans le vide qui permet de se mettre sous un point et de continuer droit dans le mur. Les conseils de Phil sont les bienvenus. La suite est plus facile  avant d'attaquer la variante dans une jolie dalle. Le passage est plus fin, très beau et bien équipé. On arrive ensuite au parc à moutons, randonnée bucolique. 
La dernière longueur se fait à droite dans de jolis blocs. 


Dernière traversée sur ce mur à réglettes

Phil au relais avant la variante

Phil après le passage en dalle 6a

L'arrivée au sommet est magnifique avec le coucher du soleil qui se reflète sur la brume en contrebas ! L'instant est unique et plein d'émotions. Phil me rejoint et nous profitons au maximum de la vue. Un grand merci à lui. La descente se fait à la tombée de la nuit après 6h dans la voie ! Il faut parfois prendre son temps. 

Dernière longueur

Phil à l'arrivée au sommet

Magnifique ambiance

Bilan : magnifique voie pour des sensations qui viennent petit à petit. Après un arrêt total de trois mois et un pied récalcitrant, je n'en espérais pas temps. Magnifique moment partagé avec Phil. 

 La table d'orientation au sommet du Baou

 A quand la prochaine ?


jeudi 8 janvier 2015

L'Etrier au baou de Saint Jeannet

Avec Agnès, nous arrivons à temps pour voir partir Phil derrière Flo qui attend déjà au premier relais. Il est environ 14h et le soleil frappe fort contre le beau calcaire du Baou de Saint-Jeannet. Pour un retour à l'escalade ma coéquipière a décidé de me mettre le pied à L'Etrier, grande voie cotée TD- pour environ 100m+. 

Agnès se prépare au pied de la voie

Et Phil file...

La première longueur est la plus difficile avec un passage sur dalle en 6a. Heureusement, une belle fissure permet de contourner la difficulté par le Dülfer, technique d'escalade spécifique. Passé ce pas, la grimpe devient beaucoup plus fluide. Le R2 est confortable comme tous les autres relais d'ailleurs. 

Il faut s'engager dans une traversée de 2m à droite pour attaquer la deuxième longueur qui ne présente aucune difficulté particulière et propose de jolis mouvements. 

Au départ de L2

La troisième longueur est légèrement plus difficile et athlétique avec une belle traversée qui demande une bonne lecture. 

Le final est jouissif avec de beaux "bacs", ce qui permet de terminer sur une note agréable sans se mettre dans le rouge. 

Le soleil se couche...

Dernière longueur...

Et pendant ce temps, Flo profite du paysage...


En définitif, cette grande voie relativement courte est parfaite pour commencer à se mesurer au Baou et passer un moment très agréable en toute saison. Un grand merci à Agnès pour ce moment d'exception. 


Coucher de soleil sur la mer